mardi 12 février 2008

I'm sick, you're tired, let's dance.

J'ai vomi partout. Partout où j'ai pu. Autant que j'ai pu. N'importe où, n'importe quoi, n'importe quand. J'ai vomi avec mon index et mon majeur agrippés au fond de ma gorge. J'ai vomi à Paris et à Londres, j'ai vomi à Tokyo. J'ai vomi au réveil, sous le soleil et sous la pluie. En plein jour. Je me suis relevée jusque tard dans la nuit pour vomir. J'ai vomi dans les toilettes des appartements de mes copines, dans celles de mon école et dans celles des boîtes de nuit. Puis les toilettes elles-mêmes sont devenues obsolètes. Alors j'ai vomi partout. Dans les rues.
Elle est là l'histoire. L' histoire d'une fille qui veut être mince et qui se fait vomir pour ça. Mais elle se fait tant vomir qu'à force elle ne sait plus ce qui la traverse, si elle est son propre vomi, si elle est étrangère à toute cette matière qui sort d'elle. Elle ne sait plus qui elle est. Elle est malade. Et quoi? Vous en connaissez, vous, des gens qui ne sont pas maldes? La maladie, c'est toute notre vie, et c'est tellement banal. " Personne ne me comprend, personne ne me connaît? " Qui ne sait jamais dit ça? Qui n'en est pas intimement persuadé? Qui voudrais qu'on lui dise: " Je sais ce que tu penses " ? C'est la seule révolte, le seul dénominateur communs de l'humanité. Je ne suis pas plus malade parce que je vomis ou parce que je me pèse qu'une femme qui s'épile. Vous en connaissez, des gens qui sont satisfait? L'insatisfaction, c'est toute notre vie, et c'est tellement normal puisqu'il faut bien désirer quelque chose pour aller à la vie tous les matins du monde. Et ceux qui n'attendent plus rien sont des dépréssifs, des malades, encore des malades.
Tous des tordus, tous en vie, tus à rire, à pleurer, à bouffer, à baiser, à croire que leur vie n'est finalement pas la leur. Des milliards de petites vies parallèles qui ne se croisent jamais, et la joie de faire croire qu'on est en bonne santé alors que pas du tout.
C'est l'histoire d'une fille qui se pose des questions. Elle a des angoisses et des tas de problèmes. Et elle souffre. Oh, elle sait souffrir, mais elle est plus forte que les autres & elle cache sa souffrance, parce que personne ne pourrait comprendre ça. Aveugles que nous sommes.
Aveugle et tordue de l'intérieur, elle se fait vomir au-dessus de la cuvette des chiottes parce que la vie est si horrible, et elle est fière que personne ne sache à quel point elle est un être d'exception.
Ca la rassure et pourtant elle a tort. Parce que pendant ce temps, elle vit dans la peur et dans le mensonge. Il faut qu'elle comprenne qu'elle s'est trompée. Toutes ces histoires de minceur, de balance et de calories, ce n'est pas ça le problème. C'est plus grave que ça.

Thornytorinx
Camille de Peretti.

dimanche 13 janvier 2008

Kill me now, kiss me later.




Il y a 17ans et quelques poussières, mes parents ont opté pour l'originalité et m'ont collé sur le front le nom de Sarah. Depuis je suis, du verbe suivre, mon destin de princesse ratée, bordélique et solitaire. J'essaie d'être une fille bien mais au fond je ne suis qu'une détestable petite peste. Je danse comme une biscotte & nage comme un saumon. A mes heures perdues je me prend pour une chatte ou un petit poney. Enjoy.






Tout ce qu'il faut retenir c'est que je ne suis pas intéressante mais que la chantilly en avalanche c'est trashement drôle.